L’homme d’État lutte avec Dieu

(The Statesman Wrestles with God)
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Au cœur de notre désir d’être des hommes d’État, plutôt que de simples politiciens, se trouve la compréhension du rôle souhaité de notre Créateur dans nos vies et nos décisions.

L’enjeu est notre capacité à passer d’une vision de la probabilité de l’existence de Dieu à une confiance totale en lui et au sentiment qu’il est notre ami le plus proche et le plus digne de confiance. Le problème est que nous apprenons à le connaître, bien qu’il soit invisible aux yeux physiques, en employant nos tentatives limitées par nos cinq sens.

Heureusement, Il est encore plus désireux que nous Le connaissions que nous ne Le sommes de Le connaître. Au plus fort de l’existence de nos semblables, Il a bien voulu révéler en ces termes, son désir à nos précurseurs :

«Mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Eternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance.» (Malachie 3:10).

Notre Seigneur a dit cela dans un contexte spécifique. Néanmoins, cela révèle un principe qui sous-tend l’effort de Dieu pour que nous le connaissions et que nous lui fassions confiance – son défi pour nous de le mettre à l’épreuve. Il ne craint pas le défi et est convaincu que si nous le mettons à l’épreuve, nous accroîtrons notre confiance en lui.

Ce qui distingue le Dieu qui règne sur l’univers de tout autre dieu que l’humanité peut adorer, c’est son désir de ce que nous le mettions à l’épreuve. En général, la religion s’attend à ce que ses adhérents fassent aveuglément confiance, mais le seul vrai Dieu réalise notre besoin en tant qu’êtres physiques finis de lutter avec lui dans un effort pour gagner confiance en lui. Le défi pour nous, êtres humains, qui avons tendance à examiner en utilisant nos cinq sens, est d’éviter de ne pas “voir” notre Dieu infini. Alors que nous examinons cette question, il est important de se rappeler que notre Créateur prend des mesures actives pour nous aider dans ce processus. Le physicien et mathématicien français du XVIIe siècle, Blaise Pascal, nous rappelle :

«Il y a un vide en forme de Dieu dans le cœur de chaque personne qui ne peut être rempli par aucune chose créée, mais seulement par Dieu le Créateur, révélé par Jésus-Christ.»

Il a semé en chacun de nous le désir de le connaître afin que nous le cherchions de tout notre cœur et que nos «yeux spirituels» s’ouvrent pour le voir.

L’un de nos ancêtres, Job, a lutté avec Dieu alors qu’il faisait face à des défis imposés non par Dieu, mais par notre adversaire maléfique. Après avoir lutté avec Dieu pendant des années sur ces défis, il s’est finalement exclamé à Dieu en ceci :

«Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t’a vu.» (Job 42:5).

Il était tellement convaincu de la bonne main de Dieu sur sa vie qu’il avait la même confiance comme s’il l’avait vu de ses yeux physiques.

Notre Dieu nous demande de le mettre à l’épreuve à chaque étape de notre vie tout en apprenant à lui faire confiance et à le connaître intimement comme notre ami le plus proche.

Dans mon propre cheminement, je l’ai senti me demander de le mettre à l’épreuve au travers de petites étapes de confiance, reconnaissant ma faiblesse humaine, puis de demeurer dans l’attente qu’il me réponde et qu’il se montre fort pour moi. Au fur et à mesure que le voyage se poursuivait, il m’a demandé de lui faire confiance pour des problèmes plus importants, y compris là où ma vie en dépendait. Comme Il l’a promis à chacun de nous, Il ne m’a jamais déçu. J’ai quelquefois commis des fautes dans ma marche avec lui, mais il ne m’a jamais laissé tomber.

Il est particulièrement pertinent que Dieu ait défié l’un de nos ancêtres, Josué, juste au moment où il a été installé à la tête de la nation :

«Ne t’ai-je pas donné cet ordre: Fortifie-toi et prends courage? Ne t’effraie point et ne t’épouvante point, car l’Eternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras.» (Josué 1:9).

Quelques siècles plus tard, alors qu’un roi (David) remettait le trône à son fils (Salomon), il l’exhorta vivement par ces paroles :

«Fortifie-toi, prends courage et agis; ne crains point, et ne t’effraie point. Car l’Eternel Dieu, mon Dieu, sera avec toi; il ne te délaissera point, il ne t’abandonnera point.» (1 Chroniques 28:20).

Ceci s’accorde avec le fait que chaque génération enseigne à la génération suivante ce que nous avons appris sur notre Créateur. Alors que nous avançons dans ce voyage, agissons conformément au défi de Dieu à nos ancêtres, ainsi que sur le témoignage de tous ceux qui l’ont mis à l’épreuve, et sur sa signification pour nous dans notre vie :

«Mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Eternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance.» (Malachie 3:10).

Comment devons-nous commencer à mettre Dieu à l’épreuve ? Veuillons considérer le passage suivant :

«Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée.» (1 Jean 5:14-15).

Un bon point de départ pour le mettre à l’épreuve consiste à comprendre ses promesses telles qu’elles sont révélées dans son Livre d’instructions, puis à l’éprouver par rapport à ces promesses.

Alors que nous cherchons à connaître son amour pour nous, considérons l’épreuve à laquelle il nous soumet comme l’expression de son immense amour pour nous, et rappelons-nous qu’il désire notre amitié encore plus que nous désirons la sienne. Par conséquent, cela nous rappelle qu’il désire que nous nous adressions à lui affectueusement comme, paraphrasant, “Père très cher” (Galates 4: 6; Romains 8: 15).

APPLICATION A LA VIE DE L’HOMME D’ETAT.

Puis-je dire que je considère Dieu Tout-Puissant comme mon ami le plus proche ? Puis-je m’adresser à Lui avec l’intimité du « Cher Père » ?

Y a-t-il une prochaine étape de confiance que je pourrais franchir alors qu’il désire se révéler à moi ?

Est-ce que je reconnais que ses conseils dans ma vie pourraient m’aider à être un meilleur berger pour le peuple, bien plus un homme d’État ?